jeudi 23 juin 2011

Les enfants de la terre

Le 6ème et dernier tome des Enfants de la terre vient tout juste de sortir. Une bonne occasion de revenir sur le premier tome de cette saga préhistorique (je viens de le relire).
Les enfants de la terre raconte et suit la destinée d'Ayla, femme de cro-magnon (l'une de nos aïeules, donc), d'à peine 5 ans au début de ce premier tome, gravement blessée, adoptée contre toute attente par cette lignée voisine de notre espèce, issue du même ancêtre et pourtant si différente : les hommes de Néandertal, et qui disparaîtra quand la notre prospérera.
Mais plus le temps passe, et plus ses différences, aussi bien physiques que mentales, avec ceux du Clan, comme se nomment ceux qui l'ont recueillie, vont devenir flagrantes, et les questions inévitables. Pourra-t-elle rester avec le Clan, ou devra-t-elle au contraire partir à la recherche des Autres, ceux qui lui ressemblent tellement mais dont elle n'a aucun souvenir?
Auel a pris le temps de se documenter sur la préhistoire, et ça se voit : à travers l'histoire qui nous est racontée, c'est le mode de vie de nos ancêtres qui nous est montré : la façon dont-ils se nourrissaient, se vêtaient, leur rapport à la nature ou au spirituel... Et tout cela par petites touches et jamais au détriment de l'histoire, à des lieues du cours de préhistoire indigeste qu'on aurait pu craindre.
Loin des images d'épinal sur l'homme de Cro-Magnon, Les enfants de la terre nous conte les vies d'hommes et de femmes sensibles, si proches de nous dans leurs attentes, leurs doutes et leurs émotions conflictuelles.
Car Jean Auel, sous couvert de nous conter les aventures de nos ancêtres, nous parle évidemment de nous, de notre société, de notre rapport à l'autre et de nos peurs de ce qui est différent.
Alors c'est vrai, ce n'est pas de la grande Littérature, avec un « L » majuscule, mais peu importe, après tout, l'auteure elle-même l'a dit, son but est de divertir, et sur ce point, c'est réussi.
Les enfants de la terre, tome 1 : le Clan de l'Ours des cavernes, Jean M. AUEL,
 éditions Pocket, 2002,
7 euros

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