dimanche 24 octobre 2010

Gelée exfoliante à la fraise


Once more, recette Aroma-zone adaptée à mes ingrédients. L'original est ICI :

Ingrédients (pour 100ml) :
87,5g d'eau minérale
1,5 g de gomme xanthane (un puissant gélifiant)
6g de poudre de noyaux d'olive
83 gouttes d'extrait aromatique de fraise des bois
20 gouttes de conservateur Cosgard
(éventuellement, 10 gouttes de jus de betterave pour colorer en rouge)

Réalisation :
1°) Dans un récipient, verser l'eau, ajouter la gomme xanthane sans cesser de remuer. Laisser reposer 5mn puis remuer au minifouet pour obtenir une texture gel.
2°) Ajouter le reste des ingrédients en remuant entre chaque pour bien mélanger.
3°) Verser dans un pot préalablement lavé et désinfecté.

Petits savons tous doux corps et visage


Trois recettes, encore inspirées d'Aroma-Zone, et adaptées aux ingrédients dont je disposais :

  • Savon visage à la fraise (La recette originale est ICI):
77,5g de base savon "melt and pour" au lait de chèvre
65 gouttes d'extrait aromatique de fraise des bois
1 cuillère PINCH d'oxyde minéral rose
1/2 cuillère DASH de mica cuivre

  • Savon purifiant de la ruche (La recette originale est ICI) :
77,5g de base savon "melt and pour" au lait de chèvre
4g de miel en poudre
24 gouttes de propolis
67 gouttes d'extrait aromatique de pain d'épices

Préparation (le procédé est identique pour ces deux recettes) :
1°) Au bain-marie, faire fondre la base savon Melt and Pour puis retirer la préparation du feu.
2°) Ajouter un par un les autres ingrédients en mélangeant bien au minifouet.
3°) Couler la préparation dans un moule (j'ai utilisé des minis moules à gâteaux en silicone et obtenu 3 savons).
4°) Laisser refroidir et durcir avant de démouler (on peut accélérer le processus en plaçant le moule au congélateur).


  • Savon exfoliant smoothie fraise (La recette originale est ICI) :
71,6 g de base savon "melt and pour" au lait de chèvre
2,4g de macérât huileux de vanille
3,2g de poudre de noyaux d'olive
85 gouttes d'extrait aromatique de fraise des bois
0,4g d'oxyde minéral rose

Préparation :
1°) Au bain-marie, faire fondre la base savon Melt and Pour puis retirer la préparation du feu.
2°) Ajouter le macérât de vanille, la poudre de noyaux d'olives et l'extrait aromatique en mélangeant bien au minifouet.
3°) Couler la moitié de la préparation (de couleur blanche) au fond des moules et placer ces moules au congélateur.
4°) Remettez l'autre moitié de la préparation à chauffer légèrement si besoin, puis ajouter l'oxyde minéral rose (dilué dans un soupçon d'eau, c'est plus facile) au reste de la préparation et bien mélanger de nouveau.
5°) Quand la préparation blanche a bien durci, couler par dessus la préparation rose et laisser refroidir le tout avant de démouler.

L'absent

L'ABSENT

En mémoire du sergent Raphaël Roy.

La part du vent la part du feu
faites en celle de l'absent
vivant ou mort un peu des deux
et de la neige au lieu de sang

Vivant ou mort si décevant
qu'il se dérobe devant nous
La part du feu la part du vent
celle de l'absent parmi nous

Devant le feu gardez sa place
coupez pour lui un peu de pain
Il émergera de la glace
pour y replonger au matin

Un peu de nuit dans le regard
un peu de neige au lieu de sang
invité toujours en retard
et plus qu'il ne faut transparent.

1940

Claude ROY

samedi 23 octobre 2010

Coup de coeur pour Souad Massi


Petit coup de projecteur sur une artiste pleine de talent aux chansons délicates : Souad Massi. Nous avons découvert cette chanteuse algérienne lorsqu'une amie nous a offert l'album Mesk Elil et nous avons été séduits par sa voix chaude, ses musiques rythmées et douces. Souad Massi chante en arabe, mais la barrière de la langue n'est pas un problème!

Il y a quelques jours, Souad Massi passait en concert près de chez nous : nous avons été la voir, et nous avons aussi découvert une chanteuse un peu timide, drôle, émouvante, et gentille, qui s'efface parfois pour laisser découvrir à son public le talent des musiciens qui l'accompagnent, et qui invite un admirateur déjà venu à plusieurs de ses concerts à venir chanter avec elle une chanson qu'il aimait.

Après ce concert, nous avons découvert un nouvel album de Souad Massi (qui en a déjà plusieurs à son actif!) : Raoui. Dans cet album, des textes en arabe mais aussi en français, parce que, pour Souad Massi, c'est bien le moins qu'elle puisse faire pour un public qui a la gentillesse de l'écouter sans comprendre sa langue. Également, une jolie reprise de Lavilliers, Noir et Blanc, et un très beau duo avec Marc Lavoine, Paris.

Miss Annie

Miss Annie a déjà quatre mois. C'est une grande fille, maintenant! Elle garde la maison de Sonpapa et Dadame à ses risques et périls (mais ses talents de chasseuse non sont pas vraiment reconnus à sa juste valeur, selon elle) et aimerait bien aller voir Dehors... Au fil de ses péripéties, elle va s'entourer d'amis : Keshia la souris avec qui elle partage ses croquettes, Zénon et Miss Rostropovna qui lui apprennent à survivre dehors, le général Alexandre... Mais dehors, parfois, le danger guette! Il faut alors se défendre et continuer à grandir...

L'avis de Tigriss : "Qu'est-ce que c'est que ce chat idiot qui nourrit les souris?!?"

Miss Annie,
Flore BALTHAZAR et Frank LE GALL,
éditions Dupuis, 13,50 euros

mercredi 20 octobre 2010

Jeu concours Macosmétoperso and co

Du sent-bon en perspective!!

Un jeu-concours organisé par le site Macosmétoperso et Cosmet-Home. Le principe : diffuser l'image du jeu et le lien vers le blog de Cosmet-Home. A gagner? Des fragrances gratuites pour parfumer tous vos produits maisons!

Donc : allez faire un tour chez Cosmet-Home et participez!!

jeudi 7 octobre 2010

L'histoire sans nom, chapitre 1, suite 2

Voici la suite de la suite de "L'histoire sans nom" (d'ailleurs, si quelqu'un a une idée de titre, je suis preneur!). Merci à "Monsieur madame" pour leur commentaire (et s'il y a des critiques n'hésitez-pas non plus!).
On ne pouvait pas tomber sur Barbebouq par hasard. Il fallait réellement vouloir y aller pour trouver le village. Et même alors, on pouvait encore ne pas trouver Barbebouq.
C'était ce que se disait la petite fille, alors qu'elle marchait à travers champs et que la nuit allait bientôt faire son apparition. La lueur pâle du soleil couchant donnait à la nature des teintes oranges qui devaient sans doute être magnifiques, mais la petite fille n'y prêtait aucune attention, trop occupée qu'elle était à tenter de retrouver son chemin : ce stupide village ne devait pas être loin, mais toute sa bonne volonté n'y faisait rien. Elle en était à espérer rencontrer une bonne âme, ce qui, quand on la connaissait, prouvait qu'elle avait épuisé toutes les autres alternatives.
Elle était mignonne, la blondinette, avec son pantalon noir et sa veste de même, par dessus une chemise blanche au col en dentelle. Sa chevelure soyeuse était ramenée en deux couettes, et ses grands yeux bleus lui donnaient un regard d'ange. Véritablement, la petite Lily, car c'est ainsi qu'on l'appelait, était mignonne, et paraissait bien inoffensive.
L'autre, par contre, le paraissait moins.
Une salopette bleue, des cheveux en bataille, le regard aviné et une énorme bedaine faisaient partie des principales particularités de l'homme qui venait de surgir devant la petite fille. Mais aucun de ces traits ne constituaient la première chose qu'elle vit de l'homme. La première chose que son regard croisa, ce fut la fourche qu'il pointait sur elle.
- Qu'esse tu fout là! Dis moi qu'esse tu fout là ou j't'embroche!
Le langage recherché de l'homme était au diapason de l'haleine fétide qu'il exhalait. Son regard fit (mais difficilement) le point sur celle qui lui faisait face, et un sourire édenté fendit alors son visage, qui était pourtant déjà bien assez terrifiant comme ça.
- Mais, t'es qu'une tite gosse ! – conclut-il finement. Il jeta un regard à la ronde, et poursuivit avec un ton cruel dans la voix – une tite fille toute seule à c'que j'voit... Viens voir tonton Tim, petiote. Tu va voir, on va bien s'amuser. Allez, viens...
Un peu de bave coulait le long de son menton alors qu'il zieutait la petite d'un air d'aliéné. Ce qui ne parut par effrayer celle-ci plus que ça, puisqu'elle s'approcha doucement de l'homme, qui ponctuait chacun de ses pas d'un « bien, bien » du plus mauvais augure.
Puis la fillette s'élança.
Il suffit d'un battement de cils : elle fut juste à côté de lui, la fourche qu'il tenait fermement une seconde plus tôt dans ses petites mains enfantines. Encore hébété1, l'homme reçut un coup de pied dans le thorax qui l'envoya au sol, plusieurs mètres plus loin. Un autre battement de cils : la blonde était maintenant debout sur son torse, et dardait sur lui 1/ sa fourche, et 2/ un regard homicide.
1Mais cela semblait être un état naturel et permanent chez lui.

dimanche 3 octobre 2010

L'histoire sans nom, chapitre 1, suite

Un événement nouveau se passait à Barbebouq, et la chose était tellement rare qu'elle mérite d'être notée.
Barbebouq, c'était ce qui se rapprochait le plus par ici d'un village : une vingtaine de maisons branlantes serrées les unes contre les autres, dont une boulangerie qui faisait aussi office d'épicerie, de poste, de mairie et surtout de PMU ; accolé à cette dernière, un musée était dédié à un seul et unique thème : le pain sous toutes ses formes1 ; et enfin, au centre du tout, une modeste église accompagnée, comme de juste, de son curé, son cimetière, son fossoyeur et ses fidèles.
Tout le monde ici connaissait tout le monde, pour deux raisons essentielles : tout d'abord, le nombre d'habitants était si réduit qu'il fallait avoir une mémoire terriblement défaillante pour ne pas reconnaître, au moins de vue, son prochain. Ensuite il fallait être réellement désespéré pour visiter ou pire, s'installer à Barbebouq. Cela faisait donc plus de dix ans qu'on avait pas vu s'arrêter un étranger.
On pouvait légitimement se demander l'intérêt de faire commencer l'histoire en ces lieux ou rien, jamais, ne se passait.
Et bien ce jour-là, et c'était en soi un événement, une voiture surgit en trombe dans la rue principale, freina brusquement tout en effectuant un demi-tour complet dans un nuage de poussière, et s'immobilisa enfin en faisant crisser désagréablement ses pneus. La conductrice, une sorte de kamikaze du volant qui s'appelait Catelyn, observa le décor depuis l'habitacle de la voiture, coupa le contact, puis poussa un soupir et la porte de son véhicule.
Le calme habituel retomba sur le village.
Aucune des maisons ne semblaient abriter le moindre signe de vie humaine, et les champs qui cernaient le village paraissaient vides eux aussi. A part le bruit des bottes de l'intruse, aucun son ni signe de vie ne semblait vouloir peupler l'endroit. Quelque part au loin, un grillon stridula pour faire bonne mesure.
La femme s'assit sur un plot en pierre qui semblait n'attendre qu'elle, fit jouer les articulations de son cou en esquissant une légère grimace, et sortit d'une poche de son jean un téléphone mobile, en ces lieux inutile, auquel elle jeta un regard résigné.
Etant donné la relative immobilité de la femme, l'instant paraît idéal pour opérer une description de celle-ci. De bas en haut voici ce qu'on voyait : Des bottes, d'abord. Pas des bottes à talons aiguilles et couleurs savamment choisies, non. Des bottes toutes simples en vieux cuir marron, pesantes, plus utiles dans les bonnes bagarres de bar avec coups de pieds dans les testicules que dans les défilés de mode. Ensuite un jean, un peu moulant mais pas trop, mettant en valeur juste ce qu'il fallait de formes pas désagréables à regarder. Plus haut encore, un t-shirt ajusté, blanc, quelque peu déformé par une petite poitrine, et dessus un imprimé en forme de taches de sang très désagréablement ressemblantes. Au dessus enfin, un visage aux traits doux, des lèvres fines, un petit nez fin et retroussé et des yeux verts perçants, rehaussés par un trait noir de khôl, couronnés par une chevelure d'un roux flamboyant, coupés au carré. Le tout constituait un mélange détonnant de brutalité et de féminité, ce qui n'ôtait rien, bien au contraire, au charme de Catelyn. La jeune femme leva la tête vers le ciel rempli de nuages.
Oui, en plus, il allait bientôt pleuvoir.

1Et pour la plupart, sous la forme rancie.

samedi 2 octobre 2010

L'histoire sans nom, chapitre 1

Où l'on découvre avec un plaisir mitigé une bien belle une riante une région :

La Beauce était peut-être la région la plus laide et la plus triste de France. Par quelque transfert mystérieux, des générations de seigneurs consanguins, de paysans amorphes et abrutis par le travail, d'exploitants cupides et sournois, de taciturnes tenanciers, de femmes au foyer dépressives et d'artistes maudits dénués de talents1 avaient laissé leur empreinte dans le paysage. Sur plusieurs centaines de générations, une sorte de conscience collective avait émergée, répandant alentour son influence incoercible. Bien plus qu'une ambiance, c'était un avertissement lancé par la Beauce au reste de la France. Difficile de traduire en langage clair l'essence de ce message. Disons qu'il faisait ressentir à tout être un sentiment qu'on pourrait nommer, à défaut d'un meilleur terme, de la désespérance molle. Le paysage lui-même traduisait l'ennui à l'état pur. Des champs, grandes étendues jaunâtres sans relief, s'étendaient à perte de vue. Quelques groupes d'arbres rachitiques, épines malsaines plantées dans le paysage, attendaient qu'un bûcheron compatissant vienne les achever et les seuls oiseaux qu'on pouvait y rencontrer ne chantaient jamais ou pire, chantaient faux.
Tranchant le paysage, une route passait. Une nationale large et rectiligne, sans doute à l'usage des gens qui voulaient traverser les lieux le plus vite possible.
Au milieu de la route, une petite fille blonde marchait.

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1Ceux qui en étaient pourvus étant partis depuis longtemps déjà.