dimanche 22 mars 2009

De mes petits doigts sont sortis...

Bon, ça fait un moment que je voulais le faire : j'ai créé les objets suivants de mes petites mimines, soit en suivant des patrons (pour les peluches) soit avec ma petite tête perso. Bon, le résultat n'est pas toujours supercalifragilisti etc, mais le but c'est surtout de dire "c'est moi qui l'ai fait" en se rengorgeant un peu!



Ca, ce sont les deux faces d'un sac en toile que j'ai fait cet hiver pour belle-maman. Les feuilles et la fougère sont faits au crochet, d'après les modèles du bouquin
Crochet nouvelle vague de Nancy Waille chez Fleurus (10 euro)
Les photos sont nulles : elles ont été prises avec un téléphone... En fait, il est tout mignon et coloré et printanier!


Ca, c'est une parure de lit "jungle" toute bête que j'ai fait l'été dernier pour notre neveu de trois ans dont on avait entièrement redécoré la chambre sur le thème de la jungle. J'avais utilisé les restes de tissus pour faire des tableau de toile tendus sur chassis, c'est tout bête et c'était tout mignon!
Même chose : photo nulle, petit téléphone portable...


Ca c'est d'ailleurs un petit bout de la fresque murale qu'on a faite dans sa chambre au printemps dernier avec mon cher et tendre, d'après le Douanier Rousseau.
Pourquoi ne pense-t-on jamais à prendre son appareil photo quand on patouille???

Un peu plus loin dans le temps : le doudou de naissance offert à notre neveu, un chat en serviette éponge d'après un modèle du magazine "Broderie et couture". Sa petite soeur a eu droit à une souris habillée d'une jolie robe à carreaux assortie à ses oreilles, mais je n'en ai aucune photo...
Ceci est un Chat botté en lin que j'avais fait pour moi mais qui a bien évidemment été adopté par notre neveu! Encore un modèle "Broderie et Couture" (j'ai beaucoup pillé cette revue qui a plein de modèles sympas, ainsi que sa consoeur "Idées magazine")

D'autres travaux sont en cours, photos quand ce sera terminé!


Vivement les vacances!


Une aire de pique-nique au bord de la Nationale, à la sortie de Bourges, un beau soir d'été...
Sur la route des vacances, entre Bretagne et Jura.
Le Beau est partout!

Balade à Chenonceau

Le château de Chenonceau, à Chenonceaux, en Indre-et-Loire.
C'est un des "châteaux de la Loire", à ceci près qu'il est bâti sur le Cher...

Joli avant-goût du château, tout de blanc tuffeau vêtu...

Cette longue, belle (et humide) galerie est bâtie en travers du Cher ;
c'est d'ailleurs cette particularité qui fait tout le charme de Chenonceau!

Autre charme du château : contrairement à bien d'autres, il comporte encore une belle collection de meubles, tapisseries, estampes, tableaux... Les différentes chambres royales valent le coup d'oeil, notamment la sombre chambre tout de noir vêtue de Louise de Lorraine!

Ma partie préférée du château : les monumentales cuisines! Plusieurs pièces différentes, impressionnantes et richement meublées...


Seul minuscule bémol : ce sont des cuisines relativement récentes
(un siècle). Faut bien chipoter un peu!

Plus de photos des différentes pièces et d'informations sur le site officiel du château :

http://www.chenonceau.com/media/fr/index_fr.php


PS : Pas de photos du jardin, la visite a eu lieu en mars! Mais il est à voir aussi.

Tom est mort


"Tom est mort."
C'est un fait. C'est inéluctable. C'est le titre, et c'est la première phrase du roman.
"Ca fait dix ans que Tom est mort."
La narratrice, celle qui choisit de l'écrire, au bout de dix ans, sur un cahier, c'est la mère de Tom. Ce n'est pas une femme particulièrement combative, particulièrement courageuse, et qui surmontera une dure épreuve à force de lutter.
Pour ceux qui attendaient ça, le choc sera rude.
Tom est mort est avant tout un livre sur dix ans de mort. Ce n'est pas un roman sur un instant. C'est un roman sur la mort à perpétuité. C'est peut-être l'un des thèmes les plus marquants du roman : la permanence de l'horreur.
Le roman tourne autour de la mort de Tom, mais sans jamais se poser dessus : un peu avant, longtemps après, longtemps avant, un peu après. C'est un récit sur tout ce qui subsiste autour de cet instant T. Tout est teinté de cette mort, et le mot même est répété sans cesse. Marie Darrieussecq nous perd, entre les souvenirs, les fragments de vie quotidienne, les sentiments cauchemardesques de la mère de Tom. Car le labyrinthe que compose le texte, c'est le cauchemar de la narratrice. Les dix ans de désordre, de perte de contrôle irrépressible.
Quel est le but du roman ? Quelle est la volonté de Marie Darrieussecq ? Peut-être simplement de saisir ce qui se cache derrière un titre faussement évident. cette circonstance que les mots "deuil", "perte", "absence" ou même "mort" ne parviennent pas à capturer.
Peut-être que ce roman, cette addition de sensations à peu près justes parvient, un peu, à cerner l'indicible.

(Marie DARRIEUSSECQ, Tom est mort, Folio, février 2009, 6 euros)

Princesses d'ivoire et d'ivresse


Je viens de terminer avec grand plaisir la (re)lecture des Princesses d'ivoire et d'ivresse de Jean Lorrain, un petit bijou de contes cruels et baroques, foisonnants de verdure, de fleurs rares, de pierres précieuses et de princes et princesses à la beauté et au coeur glacés! Bien loin des tendres contes de notre enfance, où l'on tremble pour les belles princesses mais où l'on envie leur destin, ces contes nous présentent des princesses malheureuses, orgueilleuses, amoureuses, vaniteuses, meurtrières ou meurtries, et malgré leur beauté, leur jeunesse et leur puissance, on n'a guère envie de se mettre à leur place car toujours ou presque elles sont piétinées par le destin qu'on leur a tissé ou qu'elles ont choisi, vaincues par leurs propres péchés.

Jean Lorrain nous régale de ces contes à l'écriture raffinée et précieuse, à l'atmosphère "art nouveau" et kitsch (imaginez-vous dans un tableau vivant de Gustave Moreau), à l'ironie cruelle. A lire et à ranger quelque part entre le Salammbô de Flaubert et les Vies imaginaires de Marcel Schwob.


Jean LORRAIN, Princesses d'ivoire et d'ivresse,
éditions du Rocher, collection Motifs, environ 8.50 euro

samedi 14 mars 2009

Poème de l'île et du sel, Gérard Le Gouic

Une photo prise un été du côté de Saint Brieuc (Côtes d'Armor)
"Ici
tout se superpose :

la mer, le ciel,
l'orange plate du soleil,
les nuages et l'écume autour des rochers,
le sel.

Seule l'île déchire."
______________

"Ici
l'envers du vent
se lit dans la mer
et par temps bleu
l'envers des courants
sinue sur le toit horizontal des nuages.
Seule l'île
est sans miroir ni contraire."

Gérard Le Gouic, Poème de l'île et du sel