samedi 30 novembre 2013

Belle Epoque

 
A Paris, tout se vend...

C'est ce que découvre à ses dépens Maude Pichon, qui s'est enfuie de sa Bretagne natale pour tenter sa chance à Paris. La ville est en ébullition, la Tour Eiffel se bâtit, la grande Exposition Universelle se rapproche à grands pas, c'est une Belle Époque pour accomplir ses rêves, Maude Pichon en est persuadée. Mais la réalité est toute autre, il y a des milliers de provinciales comme elle qui cherchent du travail à Paris, et, nécessité fait loi, Maude se résigne à accepter un travail bien particulier : celui de repoussoir. Elle loue sa laideur à de riches clientes du beau monde, qui se servent d'elle comme d'un accessoire pour mettre en valeur leur beauté.

Passée l'humiliation d'être choisie et regardée pour sa laideur, Maude se laisse griser par le luxe factice que cela lui offre, car il faut faire illusion dans le beau monde : riches toilettes, dîners fins, Opéra, bals... Maude a été choisie par la comtesse Dubern pour servir de repoussoir afin de mettre en valeur sa propre fille, Isabelle, qui fait ses débuts dans le monde. Mais voilà, Isabelle n'est pas au courant de ce rôle joué par Maude, et Isabelle n'est pas tout à fait une jeune fille comme les autres : elle se fiche des toilettes et des bals, elle veut mener sa vie comme elle l'entend.... Entre Maude la pauvresse et la belle Isabelle, l'amitié va naître, mais l'amitié peut-elle résister à tant de mensonges et de faux-semblants?

Un roman génial et cruel, comme la nouvelle de Zola, Les Repoussoirs, dont il est inspiré. Dévoré en une soirée!

Belle Epoque, Elizabeth ROSS,
éditions Robert Laffon, 17,90 euros.

jeudi 28 novembre 2013

Les héritiers passent à table

Mon coup de cœur pour Noël ^_^!


A la mort de sa mère, Valentine se retrouve à la tête :
1°) D'une fortune colossale.
2°) D'un testament complètement barré.

En effet, sa mère n'ayant jamais connu la famille de son mari car il était fâché avec eux, elle a décidé de rattraper le coup en leur laissant une partie de l'héritage. Pour cela, la vieille dame a espionné chacun des héritiers potentiels et a préparé pour eux un "cadeau" spécial. A charge à Valentine de leur donner.

Et voilà que pour respecter les dernières volontés maternelles, Valentine s'installe dans l'antique demeure familiale du bordelais. Là, elle doit se faire passer pour une espèce de coach psychologue, et recevoir chacun des futurs héritiers au cours d'une matinée complète et d'un repas. Ils ignorent qu'elle est en fait de leur famille et pensent qu'elle est juste chargée par le notaire de les évaluer avant remise de l'héritage.

Très vite, Valentine se prend au jeu inventé par sa tordue de vieille mère, et profite de cette matinée avec ses cousins pour leur dire sa façon de penser et l'illustrer par un repas assorti préparé avec la complicité de sa cuisinière...

Mais à se croire toute-puissante, les ennuis ne sont pas loin, et Valentine va s'en rendre compte, au grand dam du fantôme de sa vieille maman, ravie du bon tour qu'elle a joué à sa fille, et de celui de son vieux papa, qui constate que même la mort n'a pas calmé son incorrigible épouse!

Un vrai régal d'humour et de cuisine!


Les héritiers passent à table, Marie FITZGERALD,
éditions Nouvelles Plumes, 17,90 euros.
Paru en novembre 2013.

lundi 18 novembre 2013

Zombillenium

Zombillenium, dont le troisième tome est sorti le 8 novembre, est une BD d'Arthur de Pins, principalement connu jusque là pour
1/ sa série BD, mignonnement érotique, "pêchés mignons" et
2/ ses illustrations de couverture de la série "Osez...", une collection de livre sur la sexualité.

Mais Zombillenium, c'est quoi? En tout cas, pas une BD érotique sur le thème du zombie, rassurez-vous.


Le Zombillenium du titre, c'est un parc d'attraction dont le thème est l'horreur : des momies vendant des barbes à papa, des zombie à l'accueil, des démons qui survolent les montagne russe et même des fantômes.


Les maquillages et effets spéciaux sont d'enfer : tout parait réel! Et pour cause : aucun effet spécial là dedans, mais des vraies momies, zombies et démons... Et pour diriger cette succursale de l'enfer, un vampire, un vrai de vrai : Francis von Bloodt.


Aurélien en est la toute nouvelle recrue à son corps (et son âme) défendant : après un braquage raté et une mort plus ou moins accidentelle, le voilà embauché et transformé (en... En quoi d'ailleurs : vampire, loup-garou?). Plutôt que l'enfer auquel son âme était destinée, le voici engagé dans le gigantesque parc d'attraction. Et c'est le début des galères.



Entre ses dessins à l'ordinateur de toute beauté et son humour grinçant, Arthur de Pins prouve qu'il sait sortir de ce qui a fait sa célébrité pour accoucher d'une perle d'humour, au scénario parfaitement construit, émaillé de retournements et de révélations, et brossant un joli petit portrait au vitriol du monde de l'entreprise.

Bref : voilà une BD DIABLEMENT réussie!





Zombillenium, 3 tomes, 
Arthur de Pins, éditions Dupuis, 
14,50 euros, novembre 2013 pour le tome 3.

lundi 11 novembre 2013

Opération Mets ton bonnet 2013!

Les petits bonnets sont de retour!!!


Alors à vos aiguilles! Jusqu'au 15/12/2013, tricotez des p'tits bonnets, des p'tits bonnets, encore des p'tits bonnets!

Non seulement vous ferez des (hum) progrès en tricot, mais en plus vous soutiendrez les Petits Frères des Pauvres!

Toutes les infos et les modèles sont ici : http://www.innocent.fr/mets-ton-bonnet/mets-ton-bonnet

Unis ou à rayures, avec ou sans pompons, les bonnets, c'est facile à faire! Une paire d'aiguilles, deux pelotes de laine, une aiguille à laine et une fourchette (pour faire les pompons) et zou!!!!!!!


Eux sur la photo

Après une longue pause lecture, écœurée par bon nombres de livres déprimant de la rentrée littéraire, enfin un gros coup de cœur pour un titre sorti en poche en octobre...


Hélène n'a aucun souvenir de sa mère, décédée quand elle avait trois ans. Elle ne connait ni son nom de jeune fille, ni sa date de naissance. La seule trace de son existence, ce sont de vagues souvenirs, quelques mots de russe, et une photo de coupure de journal, datée de 1971 : une femme, deux hommes, les vainqueurs d'un petit tournoi de tennis en Suisse. La femme, c'est sa mère, Nathalie Hivert. Comme une bouteille à la mer, elle publie cette photo dans un quotidien national, elle espère des informations. Et, presque par miracle, elle reçoit un courrier. Stéphane a vu la photo, il a reconnu les deux hommes : l'un est son père, l'autre un vieil ami de sa famille. A priori, les trois personnes de la photo se connaissent. Stéphane est intrigué, il n'a jamais entendu parler de cette femme, et son père était un homme triste et secret. Alors, chacun de son côté, lettre après lettre, ils vont creuser dans les souvenirs familiaux, dans les secrets enfouis, à la recherche de leurs parents respectifs.

Un très, très beau roman doux et tendre sur la famille et le souvenir, qui prend tout son sens quand on vient d'une famille où la mémoire a été soigneusement oblitérée...

Hélène GESTERN, Eux sur la photo,
éditons Arléa Poche, 10 euros