jeudi 25 août 2011

Balade à Djerba, Tunisie (2) : Guellala et Lalla Hadria

Retour sur les deux musées que j'ai pu voir à Djerba (il y en a au moins un troisième à Oumt Souk, mais je n'ai pas eu le temps de le voir) : le musée du patrimoine à Guellala, ainsi que le musée de Lalla Hadria et le site Djerba héritage à Djerba Explore.

Le musée de Guellala, dont le bâtiment très vaste est inspiré de l'architecture traditionnelle de l'île, présente sous formes de petites scènes différents aspects de la vie quotidienne (mariage, vie en famille), mais aussi des métiers traditionnels, pour certains presque disparus.


Un teinturier juif.




Des femmes jouent (admirez les tissus brodés!)



Autour de la laine : cardage, filage, tissage!

Par ailleurs, le musée comporte un très beau jardin intérieur, ainsi qu'une huilerie traditionnelle (mue par un dromadaire), et quelques autres petites choses (musée de la mer, reconstitution d'une mine de sel gemme).



Le jardin intérieur du musée.



Les gargoulettes servent à pêcher poulpes et poissons depuis des millénaires.

Le musée de Lalla Hadria, vaste également et très bien conçu, présente quant à lui diverses pièces archéologiques qui concernent Djerba, mais également l'ensemble du Maghreb (Perse, empire Ottoman, pièces touaregs...). Les collections sont d'une très grande richesse, les explications sont claires. Seul bémol (fréquent dans les musées) : les vitres qui protègent les œuvres empêchent également de les photographier correctement, à mon grand dam.


Au début du musée, des pièces de poteries, certaines très anciennes, comme cette coupe à l'archer (Perse, IX°-XI° siècle)


Également des pièces d'orfèvrerie : lampe à huile en bronze (Khorassan, XII° siècle) plateau de balance au cavalier (Irak, XII°-XIII° siècle)

Viennent ensuite quelques manuscrits anciens de toute beauté, des pièces destinées aux cérémonies religieuses et (mon préféré!!!) tout un espace consacré à d'anciennes étoffes et à des vêtements d'une incroyable beauté, brodés de fils d'or et d'argent. Malheureusement, les photographies sont très vilaines (maudites vitres, maudits spots de lumières!!).

Beaucoup de pièces en bois peint de vives couleurs ornent le musée ; elles n'ont pas toutes de panneau explicatif, dommage!



Frises en bois du XVIII° siècle En haut à droite, cadenas de portail et sa clé (Maroc, XIX° siècle)



Un volet en bois richement orné de peintures.



Un coffre de mariage.

A la fin du musée, quelques très beaux bijoux d'or et d'argent ainsi que des tapis.



La traditionnelle fibule, en argent ciselé (Tunisie, XIX° siècle)
son motif se retrouve souvent sur les portes d'entrée de Djerba,
associé au poisson et à la main de Fatma




De lourdes boucles d'oreilles en argent, encore ornées du motif du poisson
(symbole de prospérité
)

A la sortie du musée de Lalla Hadria, le site de Djerba héritage présente quelques aspects traditionnels de l'île de Djerba : une maison avec sa cour centrale et ses pièces tout autour, un puits avec son bassin de réception et son système d'irrigation pour le jardin, une poterie (où travaille un potier) avec son four et sa vaste pièce de stockage, un atelier de tissage, une huilerie, un atelier de vannier (vannerie à partir de palmes), et je crois n'avoir rien oublié! Ne pas manquer d'y jeter un œil, ça en vaut la peine!



Dans la cour intérieure de la maison : un henné.



Une des pièces qui entourent la cour : à gauche, un espace surélevé,
à droite, la salle de bains, en haut, un espace pour dormir.



La salle de bain "à l'ancienne" : sobre, simple, efficace!



Le puits, le bassin de réception de l'eau et les canaux d'irrigation.



Atelier de poterie (enterré, pour maintenir température et hygrométrie)
et salle de stockage des pièces en attente de séchage.




Atelier de tissage, à l'architecture très reconnaissable avec ses pignons pointus.



Deux autres activités traditionnelles de l'île :
huilerie et vannerie à partir des feuilles de palmes.

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