En 2012, à l'occasion d'un reportage avec France 5, Amélie Nothomb retourne une nouvelle fois au Japon, son pays de cœur, qu'elle a quitté une première fois lorsqu'elle avait cinq ans, puis une seconde fois, alors qu'elle avait une vingtaine d'années. De ces départs, l'auteur, vingt ans plus tard, a conservé des souvenirs, des déchirements, des nostalgies. C'est pour se confronter à ceux-ci que, sous l’œil d'une caméra, elle revoit sa nounou de quand elle avait cinq ans, le village où elle a grandi et qui a été rasé partiellement par un séisme, Rinri, le fiancé qu'elle a abandonné quand elle avait vingt ans et qu'elle a peur de revoir à nouveau. De Kyoto à Fukushima, de son village d'enfance à Tokyo, Amélie raconte la distance entre les souvenirs et le réel, la réalité et sa fiction, l'émerveillement toujours présent et la nostalgie heureuse, celle des Japonais qui ne conçoivent pas que pour nous, la nostalgie soit teintée de tristesse.
"Tout ce que l'on aime devient une fiction" Amélie Nothomb.
La nostalgie heureuse, Amélie NOTHOMB,
Éditions Albin Michel,
16,50 euros
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