vendredi 21 janvier 2011

Wakfu

Il y a de cela deux mois, la première saison d'une série animée précédemment diffusée sur france3 est sortie dans deux jolis coffrets DVD, et papa Nouël, dans sa grande bonté, me l'a offert. Alors, qu'est-ce-que-donc-que ça donne?
Voici la réponse :
Ceux qui ont eu l'occasion de jouer au jeu de rôle massivement multijoueur Dofus connaissent déjà la société Ankama, tout jeune entreprise sur-active et sur-productive. Riche de son expérience dans le domaine des jeux-vidéos, armée des techniques graphiques déjà utilisées dans son titre phare, Ankama s'est attaquée en 2009 à un nouveau format : le dessin animé jeunesse.
Et cette série dont-au-sujet-de-laquelle nous parlons, c'est Wakfu.
Wakfu s'appuie sur une trame somme toute classique : Yugo, jeune garçon joyeux toujours prêt à rendre service, fils adoptif de l'aubergiste du petit village d'Emelka, décide un jour de partir à la recherche de ses parents. En chemin, il rencontrera des compagnons de route qui se feront une joie de l'aider dans sa quête : Ruel Strout, un vieil avare qui jouera le rôle de mentor pour notre héros ; sire Tristepin, jeune chevalier au grand coeur mais à la petite cervelle ; Amalia, une princesse généreuse sous des dehors hautains et sa garde du corps, Evangélyne, archère talentueuse, véritable beauté et garçon manqué.
Ce qui distingue Wakfu des autres productions françaises pour enfants, c'est que l'ensemble de la saison forme une histoire complète et cohérente. Si les épisodes peuvent être regardés séparément (à part peut-être les derniers) ils sont tous reliés les uns aux autres en une suite logique. On retrouve ici le sens du rythme et du suspense des séries de qualité, et c'est avec plaisir qu'on découvre les péripéties inventives que les scénaristes nous ont concoctées.
Car ce qui marque aussi, dans Wakfu, c'est le talent et l'inventivité de ses créateurs. Chaque épisode est bourré d'idées originales. Et les scénaristes connaissent leurs classiques : tout au long de la série, les références abondent ( voir à ce titre l'épisode 6, Vampyro, véritable hommage aux films d'horreurs et au Dracula de Coppola), sans pour autant être trop appuyées, ce qui risquerait d'écarter le jeune public du dessin animé.
Il suffit d'ailleurs de regarder un épisode pour remarquer le second degré omniprésent, que ce soit dans les stéréotypes des héros, habilement utilisés et détournés, les dialogues intelligents (en dehors de quelques maladresses) ou les situations ubuesques que provoquent Yugo et ses amis.
Pour finir, et pour ceux qui y sont attentifs, les combats qui parsèment la série bénéficient d'une mise en scène impeccable et ont tous une justification dans l'histoire. A cet égard, l'un des plus beau combat reste celui entre Nox, le grand méchant de l'histoire et un personnage dont je ne révélerais pas l'identité pour ceux qui seraient tentés par Wakfu. Un seul mot : dantesque!
Histoire palpitante, rythme, humour et souffle épique font de cette série une réussite, qui prouve que série jeunesse ne rime pas toujours avec infantilisant!
Wakfu saison 1, novembre 2010,
deux coffrets entre 15 et 20 euros chacun.

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